Vous voulez être productif ? Travaillez moins de 8 heures par jour.

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La productivité par employé a largement augmenté ces dernières années grâce aux nouvelles technologies. La journée de travail standard de huit heures, adoptée au début du siècle dernier, ne doit plus servir d’étalon pour garantir la bonne marche des entreprises qui doivent viser la flexibilité.

Pour augmenter leurs résultats et assurer la croissance, les entreprises sont constamment à la recherche de nouveaux moyens d’améliorer l’efficacité de leurs employés.

Dans la pratique, cette course à la productivité passe le plus souvent par des charges de travail accrues, et de longues journées de travail, qui dépassent régulièrement dans de nombreux pays la durée standard de huit heures.

Mais dans le même temps, elles s’équipent aussi de nouvelles technologies, afin d’aider leurs équipes à travailler plus vite et mieux.

Dès lors, la productivité par employé augmentant grâce à ces nouveaux outils, la sacro-sainte journée de huit heures est-elle toujours la mieux appropriée pour assurer la bonne marche des entreprises, et mieux encore, n’est-elle pas contre-productive, car source de stress et d’erreurs ? www.wabiness.com apport d’affaires. réseau d’affaires.

 

Certains chefs d’entreprise estiment en effet que l’on peut être plus productif en passant moins d’heures au bureau. En effet, la production effective comme l’efficacité d’une personne durant une journée n’est pas toujours directement proportionnelle aux nombres d’heures travaillées, et dépend de beaucoup d’autres facteurs. Dans ces conditions, la durée immuable de huit heures de travail par jour n’est plus forcément la mieux appropriée pour toutes les entreprises.

Un standard datant du XIXème siècle

Tout d’abord, d’où vient ce standard de huit heures pour une journée de travail ?

La réponse à cette question remonte au XIXème siècle, aux grandes heures de la révolution industrielle, dans l’objectif louable de préserver la santé et le bien être des ouvriers dans les usines, dont les journées de travail dépassaient souvent 12 heures.

Le slogan de l’époque était : huit heures de travail, huit heures de loisirs, huit heures de repos. Encouragée par les mouvements ouvriers mais aussi par de grands industriels, tels Henry Ford aux Etats Unis, cette règle s’est progressivement imposée dans tous les pays occidentaux à partir du début du XXème siècle. A cette époque, ces huit heures de travail s’entendaient quasiment sans interruption, avec des tâches répétitives, et peu ou pas de pauses du tout.

Les conditions de travail dans les entreprises en 2017 ont évidemment bien changé.

L’origine du standard de huit heures n’est donc pas basée sur une quelconque démarche scientifique, mais sur une pratique empirique vieille de plus d’un siècle, conçue pour faire fonctionner des usines plus efficacement, sans rapport avec l’économie numérique d’aujourd’hui, où le travail en équipe et les interactions sont devenus la norme.

Privilégier la qualité plutôt que la quantité

Bien entendu, ceci ne veut pas dire que le standard de huit heures doit être jeté aux orties par principe, car il sert toujours de base à l’organisation du travail dans les pays occidentaux. Mais il ne doit plus forcément servir d’étalon pour mesurer la productivité, et les entreprises doivent avoir la liberté de s’orienter au besoin vers des modèles plus flexibles.

En fait, dans l’économie d’aujourd’hui, la productivité est beaucoup plus une question de qualité du travail, plutôt que de quantité. La comparaison entre les Etats Unis et la France en fournit une illustration. La productivité par salarié est très proche dans les deux pays, alors que plus de 30% des américains travaillent toujours plus de 45 heures par semaine et que le nombre de leurs jours de congés payés par an est au moins deux voire trois fois moindre qu’en France. Parallèlement, la productivité individuelle aux Etats Unis a tendance à stagner depuis cinq ans, alors qu’elle continue d’augmenter en France. La preuve est donc faite que de longues journées de travail au bureau ne sont pas forcément synonymes d’une productivité accrue.

 

3 pistes pour rendre les journées de travail plus flexibles

En partant de ce principe, pour optimiser la productivité de leurs salariés, sans nécessairement s’attacher au principe de huit heures de présence journalière au bureau, les entreprises peuvent d’ores et déjà adopter 3 mesures simples.

  •    Privilégier le télétravail ou le travail à distance, une option déjà largement répandue en France. Dans une récente étude européenne menée par Wrike sur les conditions de travail dans la nouvelle économie numérique, plus de 70% des entreprises françaises autorisent déjà à des degrés divers leurs salariés à travailler de leur domicile. Dès lors qu’ils peuvent accéder à leurs données et à leur espace de travail de n’importe où, les salariés peuvent travailler en tous lieux, et même durant leur temps de transport.
  •    Mesurer les résultats plutôt que les heures de présence. Pour les entreprises, il peut être plus pertinent d’avoir une parfaite visibilité sur l’accomplissement des tâches assignées à leurs équipes et sur le bon respect de leurs objectifs dans les délais fixés, plutôt que de compter les heures.
  •    Adopter des horaires de travail individualisés. La technologie permettant désormais aux salariés de collaborer avec les autres membres de leur équipe quelle que soit l’heure ou le lieu, les entreprises peuvent autoriser leurs employés à adopter des horaires de travail beaucoup plus flexibles qu’il ne le sont aujourd’hui et à ne plus se limiter au traditionnel 9 heures – 18 heures. Cependant, la récente mise en place du droit à la déconnexion pourrait remettre cela en cause.

On le voit, le nombre absolu d’heures passées au bureau est devenu de plus en plus artificiel pour mesurer à lui seul la productivité des salariés. L’économie numérique ouvre la voie vers de nouvelles normes plus pertinentes permettant d’évaluer la performance des collaborateurs dans les entreprises.

Chronique de 

 

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